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Société

GABON : 4 PRÉSUMÉS TRAFIQUANTS D'IVOIRE APPRÉHENDÉS À MAKOKOU

Dans la province de l’Ogooué-Ivindo, les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces de faune protégées enregistre une nouvelle avancée avec le démantèlement d'un circuit de trafic d’ivoire opérationnel dans la ville de Makokou.

Ce sont quatre individus impliqués dans une transaction illicite de commercialisation d’ivoire qui ont été interpellés par une équipe mixte composée d’agents de l’administration des Eaux et Forêt et de la Police Judiciaire de la province, appuyée par Conservation Justice. Ils sont  poursuivis pour détention, tentative de commercialisation, ainsi que pour complicité de détention et complicité de tentative de commercialisation de pointes d’ivoires.

« Au cours de ces dernières années, beaucoup d’efforts ont été faits, notamment aux États-Unis en 2016 avec les mesures qui ont été prises pour interdire les marchés intérieurs d’ivoire, et en Chine qui a également pris des mesures pour interdire ces marchés officiels de l’État en 2018. Toutes ces décisions contribuent à réduire la demande. Car pour qu’il y ait du braconnage, il faut qu’il y ait un marché, et ce marché est souvent alimenté par la demande. Naturellement, les pays comme le Gabon, qui abritent les espèces d’éléphants de forêt, constituent l’offre »,

souligne-t-il.

Il convient de noter qu’au Gabon, le législateur a renforcé le dispositif légal en 2019 en passant d’une peine maximale de 6 mois de prison à une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Cette mesure vise à dissuader ceux qui seraient tentés de se livrer à ce trafic lucratif.

L'implication des ong

En raison des vastes étendues de forêt continue et des niveaux relativement faibles de braconnage, en comparaison avec les pays voisins, le Gabon abrite sans doute encore une population de plus 95 000 éléphants. Pourtant, certains parcs ont subi de lourdes pertes ; dans le Parc National de Minkébé environ 2 100 éléphants ont disparu chaque année depuis 2004.

WCS intervient à travers un certain nombre de parcs nationaux du Gabon, où ses principales interventions sont : Suivie de l’application de la Loi, évaluer l'état des populations d'éléphants et améliorer nos connaissances sur l'écologie et fournissant une protection directe par le biais de présence sur le terrain à long terme sur les principaux sites.

Pour sa part depuis 2010, Conservation Justice a contribué à la saisie de 754 défenses d’éléphants, totalisant plus de 3,5 tonnes d’ivoire.

 

Le système GPS pour la protection des éléphants

L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) du Gabon a décidé de procéder au marquage des éléphants par des colliers GPS , afin de renforcer la lutte contre le braconnage.
 Les équipes de l’Agence parcourt ainsi la foret équatoriale pendant 45 jours, avec une moyenne de 20 kilomètres par jour, pour fixer sur les pachydermes un collier GPS de 14 kilogrammes, tout en prélevant des indices morphologiques.Pour l’ANPN, qui fonde des espoirs sur la réussite de ce projet, les braconniers auront désormais plus de difficultés pour capturer et abattre les éléphants

Les pachydermes marqués au GPS sont ainsi surveillés nuit et jour. Le centre d’observation reçoit également des informations sur le parcours, le rythme de déplacement, les zones habituelles d’alimentation, les habitudes et les attitudes des animaux.Ce dispositif permet aussi d’avoir une connaissance précise des migrations saisonnières des bêtes ; et à partir de leur utilisation du territoire, les experts vont mettre en place des stratégies de surveillance adaptées pour mieux les protéger.

Par LINA WM

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